En toute oligarchie…

Les grandes entreprises américaines devraient consacrer cette année plus de mille milliards de dollars au rachat de leurs propres actions. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il connait une accélération due à l’allégement des taxes décidé par Donald Trump, qui les incite à rapatrier les capitaux parqués dans des pays fiscalement plus accueillants en leur accordant un taux d’imposition préférentiel de 15,5%. 300 milliards de dollars ont ainsi déjà été rapatriés au premier trimestre de cette année, presque un tiers de leurs fonds logés à l’étranger.

Emmanuel Macron, un président de et pour l’ancien monde

Par Jean-Michel Servet

La différence de générations entre le président français, 40 ans, et les deux journalistes qui l’ont interpelé pendant plus de deux heures trente le 15 avril dernier, Jean-Jacques Bourdin, 69 ans, et Edwy Plenel, 65 ans, aurait pu laisser penser qu’Emmanuel Macron incarnerait la jeunesse et ses deux interviewers l’ancien monde. Il n’en a rien été. Non seulement parce que le président portait cravate et les deux journalistes pas ; parce que ceux-ci n’ont jamais désigné le chef de l’État par son titre protocolaire ; ou encore parce que les symboles des drapeaux français et européen avaient … Lire la suite

Le capitalisme financier, son meilleur ennemi…

Donald Trump a l’œil rivé sur la balance commerciale et ne se soucie pas de la progression de la dette américaine. Selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), le déficit budgétaire va déraper sévèrement, dépassant les 800 milliards de dollars cette année, puis les 1.000 milliards en 2020. Le président américain incrimine le déficit commercial, dont ce serait la conséquence, mais pour le CBO la réforme fiscale de la fin de l’année dernière, qui va diminuer les recettes budgétaires, et la relance des dépenses publiques en sont les responsables.

« – C'EST LOIN L'AMÉRIQUE ? – TAIS-TOI ET NAGE ! » par François Leclerc

Billet invité.

Le Sénat américain a adopté hier de justesse la réforme fiscale de Donald Trump qui vise à relancer l’économie en diminuant les impôts, en bonne orthodoxie républicaine. Cette réforme est la première et l’unique à mettre à son actif, à un an des élections à mi-parcours, grâce à laquelle il peut espérer dévier dans l’immédiat l’intérêt des médias pour le Russiagate, suite à la décision de Michael Flynn de plaider coupable, qui annonce d’autres rebondissements.

LES VIEUX PAUVRES DE LA PROCHAINE GÉNÉRATION, par François Leclerc

Billet invité.

Parmi les nombreux paradoxes que nous vivons, l’un d’entre eux est central dans nos sociétés développées, c’est celui des inégalités. D’autant que les organisations internationales constatent qu’elles ne cessent de se creuser. Mais ces dernières ne cherchent pas à décrypter les mécanismes qui en sont à l’origine, et ne prescrivent que des moyens de les combattre – le grand classique étant l’éducation – sans jamais s’interroger sur ce qui en est à l’origine, et qu’il faudrait proscrire.